Vers un droit sans limites ?


Informations

Auteur(s)
 :  Michel Miaille Professeur émérite de droit et de sciences politiques, université de Montpellier 1, co-président du comité scientifique de l’Agora des savoirs
Thème  :  Cycle 3 - De quoi demain sera fait ? Prévoir le monde
Agora des Savoirs  :  Saison 03 : (In)certitude(s) RSS
Lieu  :  Centre Rabelais, Montpellier
Date  :  4 avril 2012
Mots-clés  :  Agora des Savoirs    
Langue  :  Français  
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Licence  :  Licence Creative Commons

En résumé

Le droit n’apparaît qu’aux yeux des profanes comme un objet clair et bien délimité, dans des constructions où la logique imperturbable et les définitions semblent s’imposer sans conteste. Pourtant, vu de l’intérieur, les juristes savent que les choses sont plus compliquées. Si l’on prend le droit comme un système de règles, force est de constater que le champ juridique, c’est-à-dire le domaine dans lequel les règles
de droit s’exercent, a beaucoup varié dans le temps ; aujourd’hui, plus qu’hier, la nouveauté de certaines techniques comme le changement
de modes sociaux font apparaître des objets qui, non seulement n’ont pas de consistance juridique mais dont on se demande s’il faut qu’ils entrent dans le droit. Si l’on prend le droit comme système de savoir constitué,
on voit rapidement que, dans le temps et encore plus aujourd’hui, la délimitation des frontières de la discipline pose problème : la sociologie, la science politique et l’économie viennent perturber le savoir juridique et posent la question du renouvellement de la science du droit . Preuve que la question des limites, dans le réel comme dans la pensée est, peut-ètre, la question centrale d’existence de tout objet. Mais l’objet droit n’est pas neutre et le problème de ses limites est à la fois théorique et politique.


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